BATTRE LES DROITES AU SECOND TOUR C'EST VOTER POUR LA LISTE VINCENT

On nous demande notre position et nous répétons ce que nous disons depuis le début : puisque la liste de Maurice Vincent n'a conclu aucun accord avec le MODEM et G. Artigues, nous appelons à voter pour sa liste le dimanche 16 mars 2008.


Pour nos arguments, voir l'article ci-dessous.

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Résultats du premier tour à Saint Etienne

  • Vivre Mieux A St Etienne ; Ump - Pr; Tête de liste Michel Thiollière ; 37.86 % ; 20878 voix
  • St Etienne Pour Tous ; Ps – Pcf – Prg - Mei; Tête de liste Maurice Vincent ; 33.68 % ; 18571 voix
  • Gilles Artigues, La Voix Des Stéphanois ; Modem - Cap21; Tête de liste Gilles Artigues ; 20.23 %; 11154 voix
  • Ensemble Changeons D'air; Verts ; Tête de liste Olivier Longeon ; 4.30 % ; 2371 voix
  • Une Autre Ville Est Possible ; Lcr – Capagauche – Les Alternatifs – Sans Etiquettes ; Tête de liste Dominique Bazet-Simoni ; 3.15 %; 1739 voix
  • La Liste Citoyenne; Sans Etiquette ; Tête de liste Nadim Ghodbane ; 0.78 % ; 429 voix

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Objectif après le 1er tour : battre toutes les droites et leur politique ! Préparons dès aujourd’hui les mobilisations de demain !

Communiqué du 9 mars 2008 suite au premier tour

Objectif après le 1er tour : battre toutes les droites et leur politique !

Préparons dès aujourd’hui les mobilisations de demain !


Plus de 1700 électeurs et électrices ont voté pour la liste « Une autre ville est possible », se reconnaissant dans une gauche de gauche, sociale, égalitaire, féministe, antiraciste, écologiste et démocratique, à travers une liste de rassemblement qui a regroupé des personnes à titre individuel, la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), le Collectif Antilibéral Pour une Alternative de Gauche (CAPAGAUCHE !), et Les Alternatifs. Cela représente 3,15 % des suffrages exprimés.

Malgré la pression du « vote utile », ce résultat montre qu’à Saint-Étienne une partie de la population ne renonce pas à la transformation sociale, refuse de voir nos vies sans cesse adaptées aux soi-disant exigences de la mondialisation néolibérale, veut donner la priorité à la satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre, en rupture avec les politiques capitalistes, et exige de répondre dès aujourd’hui à l'urgence sociale, écologique et démocratique.
Pour la première fois depuis des décennies à Saint-Étienne, une liste d’alternative, résolument ancrée à gauche et totalement indépendante du Parti socialiste et de ses renoncements, a été proposée aux suffrages.

Nous avons ainsi pu porter dans cette campagne le refus des privatisations, et l’exigence de retour à une propriété et à une gestion publiques de l’ensemble des services privatisés : en premier lieu l’eau, mais aussi les cantines, les transports, les déchets, les services techniques municipaux… Nous avons exprimé ce que voudrait dire faire respecter réellement le droit opposable au logement, et conduire une politique des transports sociale et écologiste. Nous avons pu faire entendre des propositions pour une réelle démocratie directe et participative, exposer ce que pourrait être une vraie politique municipale en faveur de l’emploi… Autant de questions qui supposeront des mobilisations.

Merci à celles et ceux qui viennent de voter pour la liste « Une autre ville est possible ». Ces voix sont un encouragement pour les luttes de demain, locales ou globales, dans lesquelles nous nous retrouverons ensemble, avec plus de force pour nous faire entendre.


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Dimanche prochain, un choix plus restreint sera proposé aux électeurs et aux électrices. Pour nous, l’enjeu du second tour est simple : l’objectif est de battre les droites !

Nous ne savons pas quelle sera la configuration à droite, mais cela est pour nous sans importance. Que Messieurs Thiollière et Artigues, alliés politiques d’hier, concurrents aujourd’hui, soient à nouveau réunis demain ou non ne nous importe pas : les salades politiciennes de la droite ne doivent pas préoccuper la gauche.

L’équipe de M. Thiollière propose une gestion dans la continuité de la politique sarkozienne qu’elle a menée jusque-là, favorisant les intérêts du grand patronat et de la classe dominante au détriment du plus grand nombre.

Quant à M. Artigues, il a toujours soutenu la gestion Thiollière dont il a été jusqu’à ces derniers mois l’un des principaux adjoints. Comme député de droite, il a voté toutes les lois qui ont organisé la casse sociale.

Il faut en finir avec toutes les droites à la mairie, quelles que soient leurs étiquettes et leurs faux-nez. Et ce d’autant que les résultats de ces élections municipales auront une répercussion nationale : plus la droite perdra de mairies, plus Sarkozy et son gouvernement seront affaiblis politiquement.

Personne n’est propriétaire d’aucune voix. Chacun, chacune est évidemment libre de son vote le 16 mars. Mais nous combattons la politique des droites dans la rue comme dans les urnes. Nous appelons donc à voter contre ces droites qui tiennent la mairie depuis 1983, celle de M. Thiollière comme celle de G. Artigues, pour les sortir de la mairie et pour sanctionner la politique de Sarkozy et son gouvernement.

Nous appelons M. Vincent et son équipe, nous appelons l’ensemble des composantes de sa liste de premier tour à refuser avec la plus grande clarté les sirènes électoralistes d’une alliance politicienne avec le Modem. Une telle alliance avec une partie de la droite discréditerait encore davantage le Parti Socialiste et ses alliés auprès des classes populaires.

Ainsi, à condition qu’elle ne fasse aucune alliance avec G. Artigues et sa liste, nous appelons les électeurs et les électrices à porter leurs suffrages sur la liste de gauche, qui est conduite par Maurice Vincent.

Cet appel correspond simplement à l’impératif de battre les droites, et ne signifie en rien un ralliement de notre part à cette liste ou à son programme.


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Quelle que soit l’équipe municipale qui sortira des urnes le 16 mars, il faudra continuer à s’opposer aux politiques libérales et nous continuerons à œuvrer pour l’unité la plus large possible dans les luttes à venir.

La politique ne se résume pas aux élections et aux institutions. La transformation de la société passe par l'appropriation par chacun-e des affaires de la Cité, par les mobilisations sociales et les interventions citoyennes.

L’ensemble de la politique, y compris municipale, doit être l’objet d’un débat permanent au sein de la population, qui doit pouvoir intervenir à toutes les étapes des prises de décision.

Et quel que soit le résultat de ces élections, il faudra que les stéphanois et les stéphanoises interviennent dans les décisions. Quel que soit le résultat de ces élections, il faudra des mobilisations pour que l’intérêt du plus grand nombre prime sur celui des grands patrons, des actionnaires, et du personnel politique qui est à leur service. Quel que soit le résultat de ces élections, il y aura des mobilisations : nous en serons !

Plus nous serons nombreux et nombreuses à agir ensemble dans ce sens, plus il sera possible d’emporter des victoires sociales, écologiques et démocratiques, et de faire de Saint-Étienne une ville plus solidaire !

La gauche de transformation sociale n’a pas fini de se faire entendre, à Saint-Étienne aussi !

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Arrêtons d’agiter des épouvantails ! Au premier tour, on peut voter selon ses idées, on doit voter selon ses convictions !

On nous demande sans arrêt si nous n’avons pas peur de faire perdre la gauche en présentant une autre liste de gauche face à la liste conduite par M. Vincent.

Cette question repose sur des idées très dangereuses pour la démocratie, elle nie la diversité des orientations qui partagent la gauche. Elle est sans fondement et méconnaît les réalités électorales.



Derrière cette question, il y a une idée très dangereuse pour la démocratie : celle qui voudrait réduire le débat politique au bipartisme voulu par le PS et l’UMP.

Or il y a d’autres choix de société possibles que le libéralisme sécuritaire de la droite ou le social-libéralisme du PS. Oui, une autre politique est possible !

Il y a à gauche deux orientations contradictoires :

- d’un côté, celle qui a renoncé à la transformation sociale, celle qui se plie aux intérêts des grands patrons et des actionnaires, celle qui adapte la réglementation aux impératifs de la mondialisation néolibérale,

- de l’autre, une gauche vraiment de gauche, celle qui veut donner la priorité à la satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre, une gauche de rupture avec les politiques capitalistes, une gauche qui ne renonce pas à une transformation en profondeur de la société, qui entend répondre à l'urgence sociale, écologique et démocratique, et qui veut pour cela imposer une autre répartition des richesses et des pouvoirs.

La présence de notre liste face à celle du PS et de ses alliés n’est donc pas artificielle, elle correspond à une différence politique profonde, à des choix de société radialement différents, à des intérêts sociaux opposés.


Cette question est de plus sans fondement, tout simplement parce qu’il y a deux tours, et que la question de battre la droite, ou de faire gagner la gauche, se posera au second tour.

Et il est inutile d’agiter des épouvantails : au second tour, il y aura une liste de gauche, puisque peuvent s’y présenter les listes qui ont obtenu au moins 10% des suffrages exprimés. Qui peut prétendre que la liste conduite par M. Vincent risque de ne pas passer pas la barre des 10% ? Si elle n’est même pas capable de faire 10% au premier, on voit mal comment elle pourrait l’emporter au second tour…

Au second tour, nous l’affirmons sans ambiguïté, nous appellerons à battre les droites. Et à condition qu’elle ne fusionne pas avec la liste du Modem, nous appellerons à voter pour la liste conduite par M. Vincent.

Pour favoriser cette défaite de la droite tout en conservant notre totale indépendance par rapport au PS et à ses alliés, si nous dépassons les 5%, nous proposerons à la liste Vincent une fusion de listes purement technique, sur des bases strictement démocratiques, sans aucun accord programmatique. Les élues/élus de notre liste conserveront une indépendance complète d’expression et de vote sur tous les sujets. Il serait alors de la responsabilité de la liste Vincent de réunir les meilleures conditions pour infliger une défaite à M. Thiollière et aux droites.


La présence de différentes listes à gauche au premier tour dans ce genre de scrutin n’a jamais empêché la défaite de la droite. Il suffit de prendre l’exemple des dernières élections législatives dans les deux premières circonscriptions de la Loire : il y avait un grand nombre de candidatures à gauche, et dans les deux cas, c’est le candidat du PS qui a gagné !

Nous pensons au contraire que la mobilisation d’un certain nombre d’électeurs et d’électrices vraiment de gauche, qui n’ont aucune confiance dans le PS pour changer réellement les choses, est un facteur de dynamique qui peut favoriser la défaite des droites à Saint Etienne.

Encore plus si notre liste dépasse les 5%, que le PS accepte démocratiquement la fusion que nous proposerions alors, et que ces électeurs et électrices puissent voir leurs idées porté-e-s par nos élu-e-s au conseil municipal.


Voter pour la liste une autre ville est possible, c’est voter pour une vraie gauche !

Lui faire atteindre les 5%, c’est favoriser la défaite des droites, et c’est permettre une représentation plus démocratique de la population !

Alors au premier tour, on peut voter selon ses idées, on doit voter selon ses convictions !

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Notre programme complet




Les différentes dimensions de ce programme ne sont pas séparées les unes des autres.

Vous chercheriez par exemple en vain, dans ce programme, un chapitre spécifique sur l’écologie, non parce qu’elle en serait absente, mais au contraire parce qu’elle y traverse l’ensemble des thèmes et des propositions. Isoler la question écologique du reste, c’est le meilleur moyen pour la réduire à un supplément d’âme sans véritable portée globale. Les enjeux écologiques traversent en effet bien des aspects d’une politique municipale cohérente à gauche : les transports, le logement, l’emploi, les services publics, etc.

Des remarques similaires pourraient être faites sur la lutte contre le racisme et l’ensemble des discriminations, par exemple, qui est elle aussi transversale, puisqu’elle concerne également : les transports, le logement, l’emploi, les services publics, etc.

Ainsi notre programme est celui d’une gauche de gauche cohérente : sociale, égalitaire, féministe, antiraciste, écologiste et démocratique, dans l’ensemble de ses aspects.


Une démarche démocratique de part en part…

De la même manière, la question démocratique n’est pas une question spécifique, séparée des autres. Elle traverse l’ensemble des propositions… et la manière dont nous voulons qu’elles soient mises en œuvre !

Ces propositions ne seront pas appliquées « d’en haut » sans discussion avec les résident-e-s, par un Conseil municipal élu une fois tous les 6 ou 7 ans. La démocratie ne doit pas se résumer au fait de mettre, une fois de temps en temps, un bulletin dans une urne.

L’ensemble de la politique municipale doit être l’objet d’un débat permanent au sein de la population, qui doit pouvoir intervenir à toutes les étapes des prises de décision.


Il faut des services publics pour répondre aux besoins sociaux du plus grand nombre !


Non aux privatisations ! Retour au public des services privatisés !

Nous refusons toute privatisation et nous nous battrons pour le retour à une propriété et à une gestion publiques, sous le contrôle de la population, de l’ensemble des services privatisés (et en priorité de l'eau, des transports urbains, de la restauration scolaire et des repas portés à domicile, de l’ensemble du traitement des déchets, des services techniques municipaux…).

Nous voulons organiser des référendums locaux sur ces questions, après un large débat public permettant à tout le monde de décider en connaissance de cause.

Partout où les fonds sont publics, il n’y a aucune raison que des organismes à but lucratif en tirent profit : il n’y a en effet aucune raison de socialiser les investissements et les pertes pour privatiser les profits !

Pour toutes ces raisons, nous voulons déclarer la ville hors AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services).

Pour une gestion démocratique des services publics, le contrôle et la transparence

La gestion des services publics locaux doit associer la municipalité, les salarié-e-s de ces services, et les usagers.

L’ensemble des décisions stratégiques doit faire l’objet d’une information publique préalable et d’un débat permettant d’associer la population aux décisions.

Lorsqu’il y a délégation de service public à des associations reconnues d’utilité publique, des mécanismes de contrôle doivent être mis en place, et la transparence des fonctionnements doit être garantie.

Il faut développer les services publics !

En donnant la priorité au développement des services publics, pour le logement social, la petite enfance, le quatrième âge, les femmes victimes de violence…

Pour développer les services publics, il ne s’agit pas à chaque fois de créer des services municipaux : cela peut passer par le fait de donner la priorité aux organismes non lucratifs, aux associations réellement sociales, et de coordonner au niveau municipal les différents acteurs de ces services afin de garantir la satisfaction des besoins de tou-te-s, à égalité, quel que soit le quartier de résidence.

Contre tout incinérateur, il faut recycler les déchets et créer des déchetteries de proximité

Le tri sélectif des déchets et le recyclage doivent être développés à Saint Etienne, où le retard en la matière est important. Nous refusons toute construction d’incinérateur, et nous préconisons la création de déchetteries de proximité, et de nouveaux centres de retraitement des déchets.

Il faut assurer l’égalité de tous les quartiers face à la propreté

Les services de propreté urbaine et d’enlèvement des objets encombrants doivent être réorganisés et développés.

L’objectif est d’assurer dans tous les quartiers la propreté des rues, d’en finir avec leur envahissement par des objets volumineux et dangereux.

Cela passe par la création d’emplois, notamment de cantonnier-e-s affecté-e-s à un secteur.

Petite enfance

Contre les inégalités entre les sexes et pour la justice sociale, il faut créer de nouvelles crèches et haltes-garderies de proximité, avec du personnel de qualité et correctement rémunéré pour permettre l’accueil de tous les enfants de moins de 3 ans.

Les services publics ont vocation à s’adapter aux nouveaux besoins sociaux. Si nous voulons lutter contre les inégalités entre les sexes et favoriser la justice sociale, l’accueil de la petite enfance mérite d’être considérablement développé. La répartition traditionnelle des rôles entre les hommes et les femmes a permis pendant des siècles d’assurer aux jeunes enfants un encadrement quotidien gratuit, effectué par les mères. L’entrée massive des femmes sur le marché du travail a bouleversé la donne : le taux d’activité féminin a doublé depuis les années soixante, passant de 40% à 80% aujourd’hui. Pour assurer durablement l’autonomie financière des femmes et leur permettre d’être à pied d’égalité avec les hommes dans l’évolution de leur carrière, de nouvelles réponses publiques s’imposent.

Le déficit criant de l’accueil de la petite enfance et son coût très élevé pèsent aujourd’hui sur les familles. Cette situation pénalise avant tout les ménages les plus modestes, creusant ainsi un peu plus les inégalités sociales. La création d’un véritable service public de la petite enfance - non obligatoire et gratuit – permettrait d’offrir à tous les petits un mode de garde adapté et de répondre par le haut à l’enjeu contemporain de l’articulation des temps professionnels et familiaux. Chaque parent doit avoir la possibilité de mener de front, de façon satisfaisante et sereine, son rapport parental et sa vie active.

En France, 60% des enfants âgés de 4 mois à 2 ans et demi sont gardés principalement par l’un des parents, quasi exclusivement la mère, souvent contrainte d’interrompre partiellement ou totalement sa carrière professionnelle.

Sur les 2,2 millions d’enfants de moins de trois ans, seuls environ 250 000 bénéficient d’une place en crèches ou haltes-garderies, soit 1 enfant sur 10. Jusqu’à récemment, autant d’enfants étaient accueillis en école maternelle grâce à la scolarisation des moins de 3 ans, aujourd’hui malheureusement en voie d’extinction. Cette scolarisation variait selon les départements. La Loire était un département dans lequel ce service était particulièrement développé. Décidée par le gouvernement, la suppression de cet accueil de tout-petits dans les écoles sans aucune solution de remplacement gratuite est en train d’aggraver considérablement la situation des familles, en premier lieu des femmes.

Le choix du mode de garde par les parents est largement contraint par la pénurie de l’offre existante et les critères économiques discriminants (en moyenne, les ménages y consacrent 260 euros par mois et par enfant).

Cette situation est le fruit de choix politiques. L’effort de l’Etat ces dernières années s’est accru en faveur des aides directes aux familles et a proportionnellement décru pour les aides en nature (équipements).

La mesure phare et particulièrement coûteuse de cette politique familiale fut l’APE (allocation parentale d’éducation qui vise à rémunérer le parent qui reste à la maison pour garder ses enfants - à partir de 2 – pour la maigre somme de 512 euros par mois à taux plein) : 2,7 milliards d’euros annuels ! Les modèles traditionnels et l’écart de revenu entre les sexes (25%) conduisent à ce que ce soient les femmes qui, dans l’écrasante majorité des cas, restent au foyer ou rognent sur leur temps professionnel. Or, l’APE contribue à éloigner les femmes durablement du marché de l’emploi (jusqu’à 3 ans), en particulier pour celles qui occupent des emplois précaires, et conduit à la déqualification des moins qualifiées. Cette aide fonctionne comme un puissant moteur de retour des femmes à la maison.

En outre, la difficulté d’accès à l’emploi des femmes pauvres est considérablement amplifiée par les règles d’attribution des places en crèches qui sont le plus souvent réservées aux familles dont les deux parents travaillent.

Le système actuel de prestations publiques en faveur de la petite enfance creuse également les inégalités sociales. Fait paradoxal, les familles ayant des enfants de moins de 3 ans sont d’autant plus aidées que leurs revenus sont élevés. Les réductions fiscales ainsi que les aides à la garde collective et individuelle profitent aux plus favorisés. Un chiffre : seuls 3% des enfants des familles bénéficiaires d’un minimum social sont gardés en crèche (8 enfants sur 10 de ces familles sont gardés par un de leurs parents).

La priorité doit être donnée au développement des modes d’accueil collectif plutôt qu’à un renforcement de prestations favorisant l’interruption de la vie professionnelle et bénéficiant aux plus aisés. S’il faut également des structures plus souples comme des haltes-garderies, la crèche collective présente pour le développement de l’enfant de nombreux avantages : un taux d’encadrement élevé (1 personnes pour 8 enfants et 1 pour 5 pour les bébés), un personnel qualifié, une fonction sociale et éducative.

Il faut donc un service public national de la petite enfance, assurant l’égalité sur l’ensemble du territoire. Mais il est possible de répondre partiellement aux besoins sociaux au niveau municipal.

Tous les enfants de moins de 3 ans doivent pouvoir être accueillis dans une structure collective publique.

Il faut donc davantage de crèches municipales et de haltes-garderies de proximité (plutôt que de grosses structures centrales), avec du personnel de qualité, c’est à dire formé et qualifié.

Des structures doivent être ouvertes tôt et fermées tard pour les parents ayant des horaires décalés.

Accueil périscolaire

L’accueil périscolaire doit être développé partout, avec des horaires adaptés tout au long de la semaine et tout au long de l’année.

La re-municipalisation des cantines scolaires est une priorité

La re-municipalisation des cantines scolaires est une priorité. Si cela n’est pas possible immédiatement, le contrat avec Scolarest sera renégocié sans délai, l’objectif restant la remunicipalisation.

Nous exigerons des repas de qualité fabriqués avec des produits sans OGM et issus de l’agriculture biologique. Le rapprochement du service des cantines avec des paysans locaux pratiquant la culture et l’élevage bio sera recherché.

L’apprentissage du goût ne doit pas être l’événement d’une semaine, mais une pédagogie de toute l’année et dans tous les établissements scolaires au moment de la prise du repas.

Après concertation avec les personnels des écoles un fond de solidarité, analogue à celui qui existe dans les collèges, sera mis en place dans les écoles primaires et maternelles. Il permettra notamment aux enfants dont les familles ne peuvent pas payer les repas de manger à la cantine.

Contre les violences faites aux femmes

En France, en 2008, une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. Tout le monde se désole. Mais disposons-nous vraiment de toutes les mesures nécessaires pour combattre les violences faites aux femmes, toutes les violences faites aux femmes ?

Pourquoi la loi ne prend-t-elle pas en compte la prévention des violences faites aux femmes et laisse chacun-e se débrouiller dans son coin ? Pourquoi les violences psychologiques sont-elles reconnues au travail sous le nom de harcèlement moral et non pas dans le couple ? Pourquoi la solidarité nationale ne se décline-t-elle pas financièrement auprès des victimes les plus démunies ? Pourquoi une femme qui se sent menacée ne peut-elle bénéficier d’une protection urgente ? Pourquoi sont-elles si peu à porter plainte (8% des femmes de 20 à 59 ans victimes de viol, chiffres ENVEFF) ?

Il est temps que la France adopte nationalement un ensemble de mesures intégrées et globales pour combattre ce fléau social, comme l’ont fait l’Espagne et la Suède.

Si nous militons pour l’adoption de cette loi-cadre nationale, il faut à tous les niveaux, et notamment municipaux, mener une politique volontariste d’information et de sensibilisation, en mettant régulièrement à disposition des espaces d’information municipaux, et assurer un soutien fort aux associations spécialisées.

Et si la création en mars 2007 du numéro national « 39 19 » est une avancée pour la prise en compte des victimes de violences conjugales (principalement des femmes), la prise en charge de l’« après » reste difficile pour celles qui ont parlé.

Face à la diversité des situations que les femmes victimes de violences peuvent rencontrer, la question du logement d'urgence se pose. Pour cela, au niveau communal ou de plusieurs communes, le développement de trois types de structures d'accueil est nécessaire : un pour l'accueil et l'hébergement d'urgence, un pour l'hébergement de court séjour avec aide psychologique et recherche de logement ou d'emploi, un pour l'hébergement de moyen et long séjour avec aide à la reconstruction.

Il est nécessaire d'améliorer le sort des femmes victimes de violences, trop souvent isolées. Pour cela, nous proposons l'ouverture d’une Maison des femmes, afin d'offrir un lieu de libre expression et d'organiser la solidarité avec les femmes victimes de violences ou confrontées à l'isolement et à la solitude.

Les personnels municipaux devront être formés à l'accueil bienveillant de ces femmes, tout comme à celui des personnes, gays et lesbiennes, victimes de discriminations.

Pour une prise en charge de proximité et à visage humain du 4ème âge

Faute d'un véritable engagement national public, des grands groupes privés font des profits gigantesques sur le dos des personnes âgées, des personnes dépendantes (Korian [ex-Suren] = 520 M€ en 2006, dont 336,5 M€ pour les activités des Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, Medidep côtée en bourse, etc.). Les familles qui ne peuvent payer se retrouvent dans des situations très difficiles.

Persuadé-e-s qu'« Une autre ville est possible », nos élu-e-s interviendront pour qu'à Saint-Étienne, cette question soit aussi une priorité.

Pour ce faire, il faut développer une politique pour nos ancien-ne-s, dans le cadre d'un service public municipal du 4ème âge, leur donnant le choix de leur mode de vie : création de maisons collectives de qualité, ouvertes sur l'extérieur et fortes d'un accompagnement humain, maintien au domicile combiné avec une politique de prestations (soins, restauration, activités collectives).

Pour rompre l'isolement, des lieux de rencontre seront pensés.

De même, nous soutiendrons toutes les expériences novatrices pour soutenir le lien intergénérationnel (partenariat avec les écoles, les centres de loisirs...).

Prendre soin du 4ème âge passe également par le maintien et l'extension de tous les services publics, des petits commerces de proximité.

Les points de notre programme sur les transports, le logement, la création de maisons de santé, les services de repas à domicile, contiennent des propositions qui concernent les personnes âgées.

Contribuer à l'autonomie des personnes à mobilité réduite

Engagé-e-s dans la lutte contre toutes les discriminations, une réelle bienveillance doit être accordée aux personnes à mobilité réduite.

Ce n'est pas la charité que demandent les personnes porteuses d'un handicap, c'est la justice et l'égalité de droit. Il faut dégager les moyens pour réaliser une égalité de droit non pas formelle mais réelle pour elles.

En ce sens, les transports doivent faire l'objet d'une priorité par l'aménagement des accès aux bus, tram, etc.

L'installation de rampes d'accès ou d'un ascenseur bénéficie aussi aux parents qui ont leur enfant dans une poussette, aux personnes âgées, à toutes les personnes en situation temporaire ou permanente de mobilité réduite. Améliorer les conditions de vie des personnes porteuses d'un handicap améliore la qualité de vie pour tou-te-s.

Dans ce cadre, nombre de trottoirs doivent faire l'objet d'un réaménagement respectueux des piétons. L'expérience de certain-e-s d'entre nous est là pour prouver que nombre de fois, la voie des automobiles est la seule véritablement accessible (étroitesse du trottoir, hauteur trop importante...).

Il faut :

Accélérer l’accessibilité de la voirie aux personnes handicapées en élaborant un plan de déplacement pour personnes à mobilité réduite.

Améliorer l’accessibilité des commerces et transports publics.

Sécuriser la voirie pour les personnes à mobilité réduite et systématiser la signalétique sonore pour les malvoyant-e-s.

Cette manière d'appréhender cette problématique vaut aussi en ce qui concerne le logement, mais aussi pour les personnes mal-entendantes, mal-voyantes.

Déclarer la ville « zone hors AGCS »

Négocié dans le cadre de L4OMC, (Organisation Mondiale du Commerce), l’Accord Général sur le Commerce des Services a pour objectif de libéraliser l’ensemble des services de tous les secteurs. Défendre les services publics impose de refuser ce cadre contraignant, qui pousse à la privatisation.

Nous voulons donc déclarer Saint-Étienne « zone hors AGCS ». Cela signifie adhérer à la Résolution de Liège des 22 et 23 octobre 2005 de la Convention Internationale des Collectivités Locales pour la promotion des services publics, qui est en annexe de ce document.


Démocratie directe et budgets participatifs


Nous défendons la démocratie directe et la mise en place de budgets participatifs, contre la professionnalisation politique.

Cela suppose d’assurer la transparence, de soutenir les initiatives citoyennes et de s’appuyer sur les réseaux associatifs dans la définition des politiques : en rénovant le fonctionnement du conseil local de développement et des comités ou collectifs / conseils de quartiers, en développant des processus de concertation et le recours au référendum, en rendant transparentes et compréhensibles les politiques de la ville et de l’agglomération.

Il faut sortir du faux semblant de « démocratie participative », et mettre en place des pratiques politiques permettant une véritable co-élaboration de la décision publique, une authentique démocratie directe et participative.

Transparence et accessibilité des décisions

Contre l'opacité de fonctionnement des communes et des communautés de communes, et parce que l’essentiel des choix politiques se fait sur ces questions budgétaires, nous exigeons notamment une totale transparence sur les budgets.

Nous nous engageons, si nous sommes élu-e-s, à rendre public, par tous les moyens dont nous disposerons, l’ensemble des informations nécessaires à la compréhension des choix de la mairie, quelle que soit son orientation.

Co-élaboration de la décision publique

Nous proposons que sur tous les dossiers importants, la mairie lance un véritable appel public aux habitants et aux différents acteurs de la vie locale pour proposer des idées et des solutions, et ce bien avant que des solutions soient examinées par les élus et les services. Pour recueillir ces idées et les mettre en forme, les collectivités créeraient des « ateliers citoyens » qui réuniraient les porteurs d’idées. Des outils seraient mis en place pour organiser les échanges et les informations utiles, des lieux et des espaces sur internet.

Les élu‑e‑s et les services devront ensuite examiner la compatibilité de ces solutions avec les compétences des collectivités, leurs moyens financiers et les traduire en différents scénarios qui seront alors débattus dans des assemblées d’habitant‑e‑s.

Les conseils de quartiers doivent être profondément transformés et démocratisés

Il faut en finir avec la cooptation et le simulacre de démocratie qui consiste à faire semblant de consulter alors que les décisions sont prises ailleurs !

Les conseils de quartier doivent être ouverts à tou-te-s les habitant-e-s, leurs réunions doivent être publiques, ils doivent disposer de véritables pouvoirs de décision.

Les associations locales doivent pouvoir participer pleinement aux débats des conseils de quartier.

Des budgets décentralisés, gérés par les habitant-e-s du quartier

En particulier, les quartiers doivent chacun recevoir un budget décentralisé géré directement par ses habitant-e-s (la municipalité apportant si besoin une aide technique), à travers le conseil de quartier ouvert, et des référendums de quartier chaque fois que c’est nécessaire.

Une partie du budget municipal central doit être géré de manière participative

Mais au niveau de la municipalité aussi, les décisions budgétaires doivent être l’objet d’une information réelle et d’un débat public, permettant l’intervention des habitant-e-s dans les choix qui engagent la ville. Là aussi, la démocratie locale doit passer par la gestion directe d’une partie du budget municipal par la population, via la fédération des décisions des conseils de quartiers et des référendums municipaux.

Instaurer le référendum d’initiative citoyenne

Nous voulons également permettre le référendum d’initiative citoyenne : si 10% des résident-e-s de la ville demandent l’organisation d’un référendum sur un choix municipal, il faut qu’il soit organisé !

Ce référendum peut porter sur un projet que la majorité municipale refuse de mettre en place, mais il peut aussi porter sur une décision du conseil municipal que la population veut remettre en cause : le référendum, si l’opposition au projet l’emporte, annule alors la décision du conseil municipal.

Pour la citoyenneté de résidence

Pour toutes les démarches démocratiques qui relèvent de la municipalité, nous demandons que la participation soit ouverte à l’ensemble des résident-e-s, sans condition de nationalité : tous ceux et toutes celles qui vivent à Saint-Étienne doivent pouvoir participer lorsqu’il s’agit de décider comment on vit ensemble à Saint-Étienne !

Un conseil municipal ouvert sur les citoyen-ne-s

Le conseil municipal ne doit pas être refermé sur lui-même et sur les élu-e-s, il doit être un espace de dialogue et de débat avec les forces associatives, syndicales, sociales, etc., de la ville.

Des délégué-e-s des quartiers doivent également pouvoir y intervenir.

Les conditions pour que le public puisse y assister en nombre doivent être garanties.

Un journal municipal pluraliste et largement ouvert

Le journal municipal doit être un lieu de débat, et non principalement l’instrument de propagande de la majorité municipale.

Les habitant-e-s et les associations doivent également pouvoir s’exprimer dans les publications municipales.

Il doit donc être animé par un comité de rédaction pluraliste.

Les élu‑e‑s doivent rendre compte et être révocables

Les élu-e-s doivent rendre compte de leur mandat et de leurs choix tout au long de leur mandat. Tous les votes importants doivent être motivés, et les explications de vote doivent être publié-e-s et réellement accessibles à la population.

Nous exigeons la révocabilité des élu-e-s en cours de mandat : si 10% de la population signent une pétition pour le demander, un référendum révocatoire doit être organisé à mi-mandat, qui impose la démission du conseil municipal et l’organisation de nouvelles élections si une majorité le décide.

Favoriser la vie associative et syndicale

Il faut favoriser la vie associative dans chaque quartier : avec un grand plan de rénovation des locaux associatifs, la création de maisons des associations, la multiplication de lieux à usage collectif.

La Bourse du Travail doit être rénovée, elle doit être un lieu central permettant la vie de toutes les organisations syndicales, ouvert sur l’ensemble des activités sociales et citoyennes.

Un conseil social de ville ?

Une réflexion sera menée sur la création d’un conseil social de ville, sa constitution, ses attributions, son fonctionnement.



Garantir le droit au logement

Alors que la politique de la majorité sortante était ouvertement de « tendre le marché de l’immobilier » stéphanois, pour servir les intérêts des promoteurs et des grands propriétaires, nous voulons inverser la vapeur et donner la priorité au droit au logement pour toutes et tous.

Un logement pour toutes et tous

Ce droit doit être garanti sans condition de nationalité ou d’origine, en s’opposant aux expulsions sans relogement, en utilisant la loi de réquisition des logements vacants, et en faisant jouer le droit de préemption des municipalités pour créer des logements sociaux. Il s’agit ainsi de faire respecter le droit au logement opposable.

Exiger que l’Etat tienne ses promesses

Nous exigeons que l'Etat tienne les promesses de l'ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) pour de nouvelles constructions de tous types de logements : sociaux, privés, accession à la propriété... dans tous les quartiers de la ville.

Contre les ghettos

La politique du logement ne doit pas se résumer à l'obligation des 20% de logements sociaux : les logements sociaux ne doivent pas être relégués à la périphérie des villes, mais intégrés dans le tissu urbain. Il faut pour cela utiliser les nombreux logements vacants du centre ville pour en faire des logements sociaux.

En finir avec les discriminations

Il faut garantir la transparence dans l’attribution des logements sociaux, en finir avec les discriminations ethniques dans ces attributions. Le scandale de l’OPAC doit cesser !

La mairie se portera caution pour les bas revenus

Afin d’assurer le droit au logement pour tou-te-s, la mairie devrait se porter caution pour les personnes à bas revenus, notamment chômeur-se-s, allocataires des minima sociaux, étudiant-e-s, etc.

Assurer les droits des résident-e-s lors des rénovations urbaines

Il faut garantir le droit au maintien des habitant-e-s, s’ils le souhaitent, dans leur quartier en cas de rénovation de leur habitat, sans augmentation de loyer, et avec une surface équivalente. Les populations doivent être associées à l’ensemble des décisions concernant les rénovations urbaines.

Des logements transitoires dignes pour les situations d’urgence

Pour les situations d’urgence, il faut également développer les logements transitoires dignes pour les populations les plus précaires, sans logis, réfugiées…, et en créer de nouveaux, en liaison avec les autres collectivités locales, l’Etat et l’Europe.

Soutenir les coopératives d’habitant‑e‑s dans une démarche d’éco-construction

Soutenir et développer les coopératives d’habitant‑e‑s, permettant de lutter contre l’inflation immobilière, de favoriser la mixité sociale et le lien social et intergénérationnel, dans une démarche d’éco-construction ou d’éco-réhabilitation.


Un véritable service public des transports les moins polluants

Gratuité pour les chômeurs-ses, les allocataires des minima sociaux et les bas revenus.

En développant un véritable service public de transports, avec une priorité absolue aux transports collectifs les moins polluants et en instaurant la gratuité des transports collectifs urbains pour les chômeur-se-s, les allocataires des minima sociaux et les bas revenus.

Le ticket à un euro par jour immédiatement, vers la gratuité pour tou-te-s

Nous nous battrons comme les Verts pour que le ticket à l’unité soit porté immédiatement à un euro par jour, en attendant la gratuité pour tou-te-s.

Aujourd’hui déjà le coût de ces transports est pris en charge à 70% par les fonds publics, les usager‑e‑s ne payant que 30% de ces dépenses par leurs achats de titres de transport. L’essentiel des trajets urbains est lié directement au travail, la gratuité pourrait être financée par un prélèvement sur la taxe professionnelle.

Désenclaver les quartiers populaires

Il faut désenclaver les quartiers populaires, en mettant en place des services de bus qui fonctionnent aussi le soir, car aujourd’hui beaucoup d’habitant-e-s sont confiné-e-s dans leurs quartiers faute de moyens de se déplacer après le début de la soirée.

Rendre plus attractifs les transports collectifs

Il faut renforcer les fréquences et étendre l’amplitude horaire (bus de nuit) pour rendre plus attractifs les transports collectifs, en comparaison avec la voiture.

Construire des parkings relais tout autour de la commune

Il faut également construire des parkings relais tout autour de la commune, reliés aux transports en commun, pour faire diminuer la circulation automobile en ville. (L’engorgement du parking de l’Hôpital Nord montre bien par exemple comment celui-ci fonctionne comme parking relais, au détriment des patient-e-s et de leurs visiteurs, faute de solution pratique.)

Des dispositifs adaptés pour les personnes âgées et l’ensemble des personnes dont la mobilité autonome est difficile

Pour les personnes âgées et l’ensemble des personnes dont la mobilité autonome est difficile, il faut développer des dispositifs adaptés : des minibus peuvent passer plusieurs fois par jour, chercher à domicile les personnes qui auront réservé, en regroupant les demandes par quartier. Un service de « taxis publics » (municipaux, ou associatifs, ou d’une entreprise autogérée aidée par la mairie) doit également être mis en place pour les trajets particuliers des personnes à mobilité difficile.

Non à l’A45, oui à des travaux sur l’A47 et encore plus au train !

Nous nous opposons à la construction de l’Autoroute A45, véritable catastrophe économique et environnementale, et loin d’être d’utilité publique. Une politique ambitieuse relative à l’intermodalité (articulation des différents modes de transport) est la solution alternative respectueuse de tou-te-s.

En plus de ravager près de 400 hectares de terres cultivées ou de zones naturelles protégées, l'A45 serait contraire aux accords de Kyoto signés par la France qui stipulent que les gaz à effet de serre doivent être divisés par 4 d'ici l'an 2050. Cette nouvelle autoroute augmenterait nos émissions de CO2 de 12% à l'horizon 2035.

Pour le projet de l'A45, le rapport d'audit pour le gouvernement sur les grands projets d'implantation de transport, de février 2003, est clair : "l'importance de son coût (A45) la rend non concédable. La subvention qu'il conviendrait de verser au concessionnaire peut en effet être estimée à 86% de son coût de construction". Les coûts avancés vont de 1 à 1,8 Milliard d’€…, tandis que la réhabilitation de l’A47 coûterait autour de 300 Millions d’ €.

En effet, la requalification de l’A47 doit être engagée, afin d’améliorer sa sécurité, les conditions de circulation et de vie des riverain-e-s. Les travaux d’aménagement entre St-Chamond et St-Etienne pour la coupe du monde 98 (et jusqu’alors jugés impossibles !) prouvent que lorsqu’une volonté politique existe les alternatives sont entendues. En outre, le co-voiturage doit être organisé, comme l’interdiction aux camions de doubler sur certaines portions afin de fluidifier le trafic.

Au-delà de ces aménagements routiers, un développement ambitieux des transports ferroviaires doit être privilégié. L'offre ferroviaire doit être développée, en terme de fréquence et de capacité, sur le modèle des RER transiliens.

La question de l’A45 pose celle plus globale des transports et du manque d’ambition concernant le ferroutage en France.


L'eau est un bien commun


Des choix politiques libéraux concernant la gestion de l’eau…

En France, nous sommes confrontés à des difficultés grandissantes pour obtenir la distribution d'une eau de qualité à des tarifs corrects : insidieusement, le service public de l'eau est passé peu à peu aux mains de quelques grandes compagnies privées attirées par ce marché très rentable. Ces multinationales de l'eau, dont les profits colossaux se font au détriment des consommateurs, cherchent maintenant à exporter le modèle français partout dans le monde.

Il est bon de rappeler qu'il n'en a pas toujours été ainsi. Actuellement, Véolia (ex CGE), Ondéo (la Lyonnaise des Eaux) et la Saur-Bouygues se partagent environ 80 à 85 % du marché français aussi bien pour l'eau que pour l'assainissement. Mais, dans les années 1960, cette proportion n'était que de 60 %.

Ce sont des décisions politiques des élus locaux qui ont conduit « les trois soeurs » à conquérir cette position.

Encore faut-il préciser que ces pourcentages concernent l'ensemble de la population, alors que c'est seulement la moitié des communes qui ont délégué leurs services d'eau et d'assainissement.

C'est donc au niveau des villes grandes et moyennes que tout s'est joué.

… au détriment des usager-e-s, de l’environnement et de la démocratie

Ces multinationales utilisent les bénéfices réalisés pour s’étendre sur d'autres domaines (communication, multimédia…)… au détriment du prix au robinet et, souvent, de l'entretien des réseaux. La délégation de la gestion au privé s'est traduite par une hausse du prix de l'eau (environ 25% plus élevé que dans le cadre d'une régie publique), des phénomènes de corruption et l'absence de contrôle démocratique. Face à cette situation, des communes sont revenues à des régies publiques ou sont en cours de le faire.

Saint-Étienne est l'une des villes où l'eau est la plus chère de France.

A cela il y a plusieurs raisons : responsabilité de la ville elle-même qui a marchandé la gestion du service pour obtenir un apport d'argent important afin de renflouer son budget et l'abattement sur le prix qu'elle doit payer à la société privée qu'elle s'est octroyée pour ses propres besoins. Enfin, le cœur du problème bien sûr, la Stéphanoise des Eaux verse des dividendes importants à ses actionnaires : plus de quatre millions d'euros en 2006 !

La Stéphanoise des Eaux, créée en 1992, est une filiale commune à la Lyonnaise des Eaux et à la Générale des Eaux, donc répartie à moitié entre Suez et Véolia Environnement. Cette PME de 155 personnes gère, pour le compte de la ville de Saint Etienne, les services publics de distribution d’eau potable et d’assainissement.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a émis un avis critique sur les contrats conclus dans quatorze villes de France dont Saint-Étienne.

Tout doit être fait pour revenir à une régie publique, l’eau étant un bien commun !

En 1996, une bataille s’est déroulée entre les stéphanois-e-s et le service de l'eau pour le remboursement sur les factures excessives. Le contrat actuel obtenu par la Stéphanoise des eaux en 1992 doit se terminer en 2 022. C'est une aberration.

Nous nous engageons pour le retour à une gestion entièrement publique de l’eau. Nous vouons qu’un référendum local soit organisé pour en décider.

Garantir la satisfaction des besoins sociaux et environnementaux

Nous refusons également toute coupure d’eau, et un nombre de litres d’eau permettant de satisfaire les besoins fondamentaux doit être garanti en cas de rupture de paiement.

Il faut pour tout le monde mettre en place un tarif très réduit pour un forfait de consommation en fonction du nombre de résident-e-s, puis un tarif progressif au-delà de ce forfait, en fonction du montant des impôts acquittés par les personnes vivant dans l’habitation.


Sortir de la logique sécuritaire qui sert aujourd’hui de gestion des inégalités sociales


Il faut sortir de la logique sécuritaire qui sert aujourd’hui de gestion des inégalités sociales, en donnant beaucoup plus de moyens à une véritable politique de prévention, et en se battant contre toutes les discriminations, qu'elles soient dirigées contre des jeunes, des femmes ou des immigré-e-s.

Rediriger l’argent utilisé dans la vidéosurveillance et la police municipale vers l’éducation, la prévention et les services publics de proximité

Contre les incivilités et la petite délinquance, la vidéosurveillance et la répression policière n’ont jamais rien réglé, si ce n’est en favorisant un climat d’insécurité. De nombreuses études anglaises (pays très fourni en caméras) montrent par exemple le faible impact de la vidéosurveillance sur la prévention de la délinquance.

La férocité qui peut exister dans les relations quotidiennes est l’expression de la misère sociale. Pour cela, nous proposons :

§ de supprimer la vidéosurveillance, qui est une atteinte aux libertés publiques, et est coûteuse.

§ de dissoudre la police municipale (en reconvertissant les personnels vers des professions socialement utiles),

§ et d’utiliser les moyens ainsi dégagés pour renforcer le nombre et la présence d’éducateurs et de médiateurs, et réimplanter des services publics dans les quartiers populaires.

Non au "maire-shérif" !

Nous nous opposons au "maire-shérif" (cumul de pouvoirs législatifs et judiciaires), qui a été renforcé par la Loi dite de « prévention de la délinquance » voulue par N. Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’intérieur. En particulier, nous refusons le « secret partagé » qui fait du maire un auxiliaire des forces de police.

Il est possible de ne pas entrer dans cette logique, et par exemple de refuser de « punir » les parents dont les enfants sont en difficulté sociale, scolaire…

Nous refusons aussi que le maire se fasse un instrument de contrôle de la vie privée des personnes qui demandent à se marier (ce qui touche en priorité les personnes étrangères).


Une politique municipale active en faveur de l'emploi


S’il n’est pas du ressort d’une municipalité de résoudre le problème du chômage de masse, qui suppose une réorientation en faveur du salariat des politiques nationales, il y a quand même des marges de manœuvre au niveau local.

Orienter les choix budgétaires vers l’emploi

Il faut développer les services publics, soutenir le tissu associatif et supprimer les aides aux entreprises qui ne respectent pas leurs engagements sociaux, environnementaux et en terme d’emploi et de formation.

Dans le cadre de ce que peut faire une municipalité pour l’emploi, la politique de subventions aux associations doit privilégier celles qui travaillent en direction de la population et qui ont besoin de quelques salarié-e-s pour être plus efficaces.

Une politique municipale de l’emploi doit privilégier également des emplois stables et correctement rémunérés pour les personnels qui interviennent dans le domaine de la petite enfance (crèches, écoles maternelles, écoles primaires) ou dans le domaine du 3e ou 4e âge (maisons de retraite et maintien à domicile).

Elle doit également permettre le développement des emplois de l’économie sociale et solidaire, et soutenir la recherche dans le domaine des énergies renouvelables.

Il faut aussi aider les AMAP à trouver des lieux de distribution.

Nous voulons enfin élargir l’accès à l’emploi et à la formation des personnes handicapées.

Un emploi, c’est un droit, pour toutes et tous !

Développer le suivi de proximité des personnes privées d’emploi

Il faut développer le suivi de proximité des personnes privées d’emploi, et cesser de les considérer comme responsables de cette situation : il faut sortir du contrôle social imposé aux chômeurs, aux chômeuses, et à celles et ceux qui n’ont que les minima sociaux pour survivre (le RMI en particulier).

Il faut généraliser les pôles multiservices de proximité.


Prioriser les pratiques culturelles de proximité pour toutes et tous plutôt que la culture-spectacle tape-à-l’œil


Nous ne voulons pas d’une culture à deux vitesses, une pour les pauvres et une autre pour celles et ceux qui ont les moyens financiers. Nous ne voulons pas d’une culture qui abrutit mais une culture qui permet de voir le monde avec un autre regard pour en être acteur.

La culture ne peut être considérée comme une marchandise, la culture doit permettre l’émancipation et l’élévation d’une conscience, aussi bien pour celui ou celle qui la pratique que pour celui ou celle qui regarde, écoute ou les deux à la fois.

Les lieux où sont pratiqués les arts, les lieux où sont vus les arts ne suffisent pas à l’expression des artistes, la culture doit se rapprocher des gens, venir dans les quartiers, les écoles, les centres de loisirs. Il faut la combinaison de la création et du « être vu ». La création ne doit pas être seulement être vue, elle doit permettre l’apprentissage de celui ou celle qui regarde et qui peut à son tour devenir créateur s’il ou elle le désire.

La présence d’équipes artistiques nécessite un rééquilibrage des financements publics pour un soutien important aux équipes indépendantes.

Nous établirons avec tous les artistes, les compagnies, les différents acteurs de la vie culturelle de la ville de Saint Etienne une charte pour fonder un partenariat, mais aussi les conditions et les engagements réciproques des partenaires.

Des « ruches culturelles »

Nous voulons mettre en place des « ruches culturelles », lieux intermédiaires, collectifs et ouverts, à mi-chemin entre sites institutionnels gérés par la ville et « squats à caractère culturel » qui mêlent le social et l'artistique, qui jouent un rôle important au niveau local, et qui permettent la rencontre entre professionnels, amateurs et public : des lieux où s'invente une nouvelle culture.

Mutualiser l’utilisation des espaces culturels et développer les salles « off »

Nous souhaitons mutualiser l’utilisation des espaces culturels et développer les salles « off » dans des friches industrielles, des lieux « insolites » « contre-nature »…

Favoriser les échanges culturels

Il est nécessaire de favoriser les échanges culturels internationaux à travers le soutien des résidences d’artistes étrangers.

Créer des fêtes des arts dans la rue

Nous favoriserons la création de fêtes des arts dans la rue : inviter les artistes, professionnels et amateurs, à descendre dans la rue présenter leurs créations et partager leur passion, à l’image de la Fête de la musique.

Favoriser l’accès à la culture dans l’éducation et pour tou-te-s

Il faut favoriser l’accès à la culture dans l’éducation et pour tou-te-s, mettre en place une aide spécifique aux enseignements artistiques dans les lieux d’éducation des jeunes (écoles, centres d’animation) et inciter à une tarification jeunesse et pour tou-te-s plus juste, pour les sorties culturelles, valable toute l’année.

Créer une « maison des cultures »

Nous voulons créer une « maison des cultures » où seraient valorisées les cultures qui composent Saint-Étienne, à travers des créations spécifiques et des échanges interculturels, dans leurs différentes composantes (arts vivants, cuisines, stylisme, etc.).


Soutenir les pratiques sportives amateurs et réhabiliter les installations existantes


Accès pour tou-te-s aux tickets-sports, avec des tarifs progressifs, et augmentation du nombre d’animateurs sportifs.

Développer les terrains de sport de proximité, réhabiliter les installations sportives vieillissantes, réaménager la colline de Montaud et le parc de Méons en harmonisant les espaces détentes et sportifs, reconstruire la piscine de la Marandinière.

Arrêt de la subvention déguisée à l’ASSE (avec une distribution « nébuleuse » des places), au profit d’un soutien fort aux associations sportives d'amateurs. Dans cette lignée, création d’un office municipal des sports assurant une gestion transparente et démocratique dans l’attribution des moyens alloués, en associant les acteurs-trices du monde sportif aux décisions pour développer un projet cohérent au plus près des besoins des citoyen-ne-s.


Créer des maisons de santé de proximité et soutenir les secteurs public et mutualiste de santé plutôt que le secteur privé lucratif

Il faut favoriser la création de maisons de santé, mettre en place des lieux où sont regroupés des professionnels de santé pour garantir l’accès aux soins pour tous et toutes, assurer une permanence en soirée et les week-ends, et désengorger les urgences médicales des petites interventions.

Il est également du ressort de la municipalité de mener des actions de prévention locale. L’engagement municipal passe dans ce domaine notamment par un fort soutien aux associations oeuvrant dans la prise en charge des problématiques addictives, des maladies sexuellement transmissibles, etc., mais aussi dans des campagnes d’information régulières, et dans la dénonciation de partenariats « hypocrites » du type de celui signé depuis quelques années avec Coca-Cola...

En tant que président du conseil d’administration du CHU, le maire n’orientera pas des décisions municipales au profit du secteur privé lucratif (CHPL), et au détriment des secteurs public et mutualiste, contrairement à ce qu’a fait M. Thiollière. Ainsi, les garanties d’emprunt accordées au CHPL pour réaliser le parking payant et des travaux complémentaires sont une parfaite illustration de la politique libérale de la majorité sortante : utiliser l’argent public pour favoriser les patrons du privé au détriment de l’intérêt du plus grand nombre.


Défendre la laïcité

Alors que N. Sarkozy attaque chaque jour la laïcité, nous nous engageons à refuser toute intrusion des institutions religieuses dans la gestion de la ville.

Nous exercerons notre vigilance contre les atteintes à ce principe de laïcité qui garantit la liberté de conscience et l’égalité des citoyen-ne-s.


Déclarer Saint-Etienne ville sans OGM:!

Une « commune sans OGM » est une commune qui a décidé, au travers d’une délibération prise au sein de son conseil :

d’exclure la culture et l’utilisation de semences et plantes transgéniques sur l’ensemble des terrains lui appartenant en insérant une clause correspondante dans ses nouveaux contrats de bail ou ceux qu’elle renouvelle ;

d’exclure les produits alimentaires étiquetés comme contenant ou ayant été fabriqués avec des OGM de la restauration collective proposée par les établissements publics se trouvant sous sa tutelle ;

de sensibiliser les agriculteurs présents sur son territoire aux risques liés aux OGM et de les inciter à refuser individuellement leur culture au travers de la signature d’une déclaration d'intention.


Sortir du partenariat avec Nazareth-Illit

Nazareth Illit (Hébreu נצרת עילית, "Haute Nazareth") est une ville située au nord d'Israël.

Il s'agit d'une colonie israélienne construite sur des terres confisquées de Nazareth et des villages alentour.

Située près de la ville arabe Nazareth, sa population, qui compte plus de 50.000 habitant-e-s, est composée pour la plus grande part d'habitant-e-s d'origine juive, même si une minorité arabe y est encore présente.

La colonisation de Nazareth Illit a commencé en 1956. Elle a été déclarée comme ville par l’Etat d’Israël en 1974.

La cérémonie officielle de jumelage avec Saint-Étienne a eu lieu le 5 août 1974 à la mairie de Saint-Etienne.

En solidarité avec le peuple Palestinien opprimé, contre les annexions, l’occupation et la colonisation, nous demandons que Saint-Étienne rompe son jumelage avec Nazareth-Illit.


Quels que soient les résultats des élections, il faudra des mobilisations !

Quel que soit le résultat de ces élections, il faudra que les stéphanois et les stéphanoises interviennent dans les décisions.

Quel que soit le résultat de ces élections, il faudra des mobilisations pour que l’intérêt du plus grand nombre prime sur celui des grands patrons, des actionnaires, et du personnel politique qui est à leur service.

Quel que soit le résultat de ces élections, il y aura des mobilisations : nous en serons !

Plus nous serons nombreux et nombreuses à agir ensemble dans ce sens, plus il sera possible d’emporter des victoires sociales, écologiques et démocratiques, et de faire de Saint-Étienne une ville plus solidaire !

Annexe :
Résolution de Liège des 22 et 23 octobre 2005 de la Convention Internationale des Collectivités Locales pour la promotion des services publics

Dénonçant

- la libéralisation prônée par l’OMC pour qu’à terme la totalité des services soit rendue sur une base exclusivement concurrentielle,

- sa prétention à imposer ses décisions de façon irréversible sur toutes les législations internationales, nationales et locales,

- les directives européennes sur les services, dont le projet de directive Bolkestein, visant à généraliser la privatisation des secteurs publics, notamment les services publics locaux,

- les politiques gouvernementales de destruction des services publics,


Refusant

- la perspective d’une telle soumission de l’accès aux biens essentiels à la seule avidité spéculative des marchés au détriment de leur utilité vitale,

- cette normalisation libérale à laquelle sont assujetties les politiques publiques, exacerbant les inégalités sociales, la mise en concurrence des travailleurs, les disparités territoriales et les déséquilibres mondiaux,

- la mise des collectivités locales sous tutelle de l’ OMC, portant ainsi atteinte à leur libre administration et à l’exercice de la démocratie.


Rappelant que

- l’exercice effectif des droits humains passe par des dispositifs de protection sociale relevant d’une logique publique et solidaire, tant dans leur gestion que dans leur financement,

- le rôle des pouvoirs publics est de faire prévaloir l’intérêt général en satisfaisant aux besoins fondamentaux de leur population via les services publics,

- les services publics sont les moyens indispensables d’un développement humain équilibré, respectueux des droits sociaux et démocratiques, à tous les niveaux, du local au mondial ; ils constituent un élément essentiel de la citoyenneté,

- le sort du secteur public est un enjeu de société.


Nous, citoyennes, citoyens,

- élus, élues de divers pays européens, représentants des dizaines de millions d’habitants de territoires déclarés "zones hors AGCS",

- syndicalistes exerçant des responsabilités aux niveaux local, national et international,

- membres d’organisations citoyennes militant pour une société vivable dans un monde viable,


Exigeons

- l’arrêt des négociations de l’AGCS en cours au sein de l’OMC,

- la modification et le contrôle démocratique du mandat donné au négociateur unique pour l’Union Européenne,

- l’exclusion définitive des secteurs vitaux (eau, santé, éducation, énergie, transports, protection sociale, culture…) de toute négociation.

- L’évaluation des libéralisations déjà engagées,

- l’interdiction faite au FMI, à la Banque Mondiale et à la BEI de conditionner leurs "aides" à l’obligation de libéraliser les biens communs,

- le retrait effectif de la directive européenne sur les services dite "Bolkestein" et de toutes celles affectant les secteurs de service public (transports urbains,…),

- la remise en cause des pouvoirs excessifs attribués à la Commission européenne en matière de "politique de la concurrence",

- la reconnaissance en droit européen et international de tout service public,

- la coopération entre services publics au lieu de leur mise en concurrence,

- de nouveaux dispositifs publics d’épargne et de crédit,

- une redistribution fiscale équitable des richesses permettant le refinancement des services publics locaux


Et nous engageons à

- manifester ces exigences auprès des autorités politiques gouvernementales et européennes, auprès de l’OMC, d’ici le sommet de Hong-Kong (13-18 décembre 2005),

- saisir tous les élus locaux et parlementaires pour qu’ils prennent position,

- associer habitants, syndicats et associations aux enjeux et au sens de notre engagement,

- organiser et soutenir toutes les initiatives appropriées pour alerter et riposter à la destruction des services publics.


A cette fin

- étudier et promouvoir des solutions alternatives à la gestion privée,

- la Convention entend saisir toutes les opportunités pour faire vivre et partager ces exigences (forums sociaux locaux, nationaux, européens et mondiaux, associations de collectivités et congrès d’élus, manifestations syndicales....).

- la Convention propose à tous les réseaux (citoyens, syndicaux, élus de collectivités), de travailler ensemble pour engager une riposte cohérente et durable afin, non seulement de préserver, mais aussi de promouvoir les services publics comme réponse adéquate aux défis sociaux, économiques et environnementaux, à toutes les échelles, du local au mondial.

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Pourquoi féministe ? Réponse à un de nos correspondants

Monsieur,

Nous comprenons vos réactions d’autant que vous êtes d’une génération où les femmes mariées étaient juridiquement sous la tutelle de leur époux et par exemple ne pouvaient ouvrir un compte sans l’accord du mari. Vous avez vu des changements que les plus jeunes d’entre nous ne savent que parce qu’on le leur a dit.

Mais on a un peu trop fait la part belle au cliché de la féministe forcément hystérique hurlant sa haine des hommes. Vous admettrez que les luttes féministes pour une véritable égalité des droits, pour la libre disposition de leur corps par les femmes, au quotidien pour un véritable partage des tâches ménagères, ont eu des fondements justes.

Si nous ne sommes pas en Afghanistan, malheureusement les violences faites aux femmes restent un phénomène très inquiétant, pas du tout marginal : il faut une loi, il faut aussi des réponses très concrètes (trouver un toit, un soutien matériel et psychologique)– qu’une municipalité peut apporter- en termes d’aides pour sortir d’une situation infernale.

Les professions plutôt prestigieuses que vous énumérez ont, c’est évident pour l’enseignement, perdu de leur prestige depuis que les femmes y sont nombreuses, ce qui s’est traduit par une moindre progression des salaires que dans des domaines encore largement masculins. Et plus généralement, les postes à haute responsabilité restent très majoritairement occupés par des hommes. Vous citez des professions où on ne voit pas de femmes :”au fond de la mine, ni sur les chantiers de construction, ni courir derrière les camions de la voirie ou encore grimper sur les pylônes à haute (ou basse) tension...” Vous avez raison, on en voit très peu, ou pas mais le problème que vous soulevez est autre : malgré les belles promesses, la pénibilité et la dangerosité de nombreux métiers ne sont toujours pas prises en compte, alors que des études sérieuses montrent une espérance de vie inférieure de 7 ou 8 ans je crois par rapport aux professions du tertiaire non postées (le travail par poste réduit aussi l’espérance de vie). Les féministes n’oublient pas que des travailleurs sont exploités.

Aujourd’hui, en tout cas, peut-on admettre qu’à situation de travail identique les femmes continuent de gagner environ 25% de moins que les hommes ? Que leurs retraites (732 € par mois en moyenne) soient inférieures de moitié à celles des hommes (i532 €) et encore ces chiffres sont antérieures aux nouvelles réformes qui allongent la durée de cotisation , peut on l’accepter ? Peut-on admettre que 80% du travail partiel imposé le soit à des femmes ? Est-il normal qu’elles restent plus longtemps que les hommes au chômage ? Est-il juste que les femmes aient à assumer toujours bien plus largement que les hommes la charge d’élever les enfants et de gérer les tâches domestiques ? Sur ces points, malgré le senti des hommes, qui disent en faire bien plus qu’avant, les études sur la question montrent que ça n’a évolué que de manière minime : les femmes continuent d’en faire deux fois plus. Ces faits, ces chiffres, proviennent du dernier rapport de l’ INSEE , en date du 21 février 2008.

Alors oui, notre liste “une autre ville est possible” est féministe, comme elle est égalitaire, sociale, antiraciste, écologiste et démocratique. Nous, hommes et femmes de cette liste nous reconnaissons pleinement dans ces valeurs.

Merci de nous avoir écrit et permis de nous souvenir qu’un combat s’inscrit dans une histoire : cette histoire est loin d’être finie, nous allons le poursuivre ensemble si vous voulez bien.

Solidairement

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Il se passe quelque chose à gauche…

Mercredi 20 février, la liste a été déposée en préfecture.

La liste « Une autre ville est possible » est née d’une volonté de rassemblement de la gauche de transformation sociale face aux offensives libérales. Elle réunit des groupes politiques – LCR, CAPAGAUCHE !, les Alternatifs – et des citoyen ne s, militant au sein d’associations ou de syndicats divers, ou qui veulent simplement s’engager pour transformer le quotidien des stéphanois-es.



Il se passe quelque chose à gauche…

Face à la politique de régression sociale, aux attaques de notre système de solidarité par la droite libérale dirigée par N. Sarkozy, au niveau local comme au niveau national il est nécessaire qu’existe une gauche qui s’oppose radicalement sur le fond à la politique de la droite, une gauche de mobilisation, une gauche de rupture avec les politiques libérales.

L’équipe de M. Thiollière propose une gestion dans la continuité de la politique qu’elle a menée jusque-là, pour Saint-Etienne comme pour Saint-Etienne Métropole.

Cette politique sarkozienne favorise les intérêts du grand patronat et de la classe dominante au détriment du plus grand nombre (concession de l’eau à la Stéphanoise des Eaux, filiale d’une multinationale ; cession des transports publics à Veolia ; vente au rabais à Casino des terrains de Châteaucreux). M. Thiollière engage des projets tape-à-l’œil, extrêmement coûteux pour la ville, parfois bien hasardeux, et loin des préoccupations des habitant-e-s (le Zénith en est l’exemple le plus frappant).

Quant à une droite soi-disant plus sociale, que la liste présentée par le MODEM prétendrait incarner, rappelons simplement que M. Artigues a toujours soutenu la gestion Thiollière dont il a été l’un des principaux adjoints. Comme député, il a voté toutes les lois qui ont organisé la casse sociale (retraites, droit du travail…).


L’existence de cette liste risque-t-elle de faire perdre la liste conduite par M. Vincent ?

Cette idée est très dangereuse pour la démocratie : elle réduit le débat politique au bipartisme voulu par le PS et l’UMP. Elle laisse aussi penser que seule une politique libérale est possible, avec l’alternance du libéralisme sécuritaire de la droite et du social-libéralisme du PS.

Mais d’autres choix de société sont possibles et nous l’affirmons haut et fort !

Nous ne voulons pas renoncer à la transformation sociale. Nous refusons de voir adaptées sans cesse nos vies aux soi-disant exigences de la mondialisation néolibérale.

Nous voulons donner la priorité à la satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre, en rupture avec les politiques capitalistes, et nous entendons répondre dès aujourd’hui à l'urgence sociale, écologique et démocratique.

La présence de notre liste face à celle du PS et de ses alliés n’est donc pas artificielle, elle correspond à une différence politique profonde.

Au second tour, nous l’affirmons sans ambiguïté, nous appellerons à battre les droites. Mais au premier tour, on peut voter selon ses idées, on doit voter selon ses convictions !

C’est en proposant de réelles alternatives que nous réanimerons le débat politique, que nous ré-intéressons les citoyen-ne-s à la gestion de leur espace de vie, et que nous ferons échec aux attaques de la droite.

… c’est le moment de vous faire entendre !

Voter pour la liste « Une autre ville est possible », c’est voter pour une vraie gauche et permettre une représentation plus démocratique de la population !

Si nous dépassons le seuil des 5%, nous pourrons proposer à la liste de gauche arrivée en tête une fusion de listes pour le second tour. La condition que nous poserons, c’est la liberté de vote de nos élu e s sur tous les sujets.

Voter pour « Une autre ville est possible » c’est entrer dans une démarche où vous aurez régulièrement votre mot à dire, et vous donner une chance, enfin, d’être entendu-e-s.

Nous ferons tout pour mettre en place au plus tôt des instances de débat, de décision et de contrôle citoyens sur la gestion de la municipalité.

Plus nous aurons de poids avec vos voix, plus il nous sera possible d’imposer ces choix politiques nouveaux, cette réappropriation de la ville par ses habitant-e-s, y compris face à une majorité dominée par le PS.

En instaurant une véritable démocratie locale, la satisfaction des besoins sociaux sera au cœur de la politique municipale. Nous pourrons alors déterminer ensemble quelle ambition nous avons pour notre ville.

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