Tchétchénie : rassemblement vendredi 22 février à 16 h à St-Étienne

Le Comité Tchétchénie Loire et Haute-Loire vous invite à un rassemblement vendredi 22 février à 16 h 00 devant la statue de Jean Jaurès, Place Jean Jaurès à Saint-Etienne, pour :

  • une paix juste en Tchétchénie
  • demander au gouvernement français d'accueillir dignement les réfugiés du Caucase à Saint-Etienne et dans toute la France au lieu de les renvoyer en Pologne ou en Russie.
Cette guerre est loin d'être finie. Plus aucun média n'en parle mais l'afflux récent de réfugiés le prouve.


Par solidarité humaine, et parce que nous nous battons pour un logement pour toutes et tous, sans condition de nationalité ou d'origine, nous soutenons cette action du Comité Tchétchénie.
Nous entendons, dans le cadre de la politique municipale, faire respecter le droit au logement opposable, en nous opposant aux expulsions sans relogement, en utilisant la loi de réquisition des logements vacants, en faisant jouer le droit de préemption des municipalités pour créer des logements sociaux. Nous voulons également développer les logements transitoires dignes pour les populations les plus précaires, sans logis, réfugiées…, et en créer de nouveaux !

Pour celles et ceux qui sont engagé-e-s dans la liste "une autre ville est possible", la politique ne se résume pas aux élections et aux institutions. La transformation de la société passe par l'appropriation par chacun-e des affaires de la Cité, par les mobilisations sociales et les interventions citoyennes. C'est pourquoi tout au long de la campagne (avec les syndicats, associations, réseaux, comités et collectifs unitaires, etc., auxquels nous participons ou dont nous soutenons l'initiative), nous continuerons de participer aux actions de mobilisation et d'information, et nous relaierons leurs annonces sur ce blog.

NB : si la liste "une autre ville est possible" relaie et soutient cette initiative, le Comité Tchétchénie est indépendant de toute démarche électorale.


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Le Comité Tchétchénie Loire et Haute-Loire vous informe et vous invite(contact : 06 31 25 85 51)

Réfugiés : La fuite - Un parcours semé d'embûches - Un asile très précaire -

Novembre 2006. Arsan, 23 ans, célibataire. Père disparu, il est victime d'un simulacre d'exécution devant mère, soeur et grand-mère. Il s'enfuit pour rejoindre un oncle réfugié à Lyon. Il traverse l'Europe en payant des passeurs. A peine arrivé à Strasbourg il est contrôlé et placé en rétention. Le fichier Eurodac indique qu'il a été contrôlé en Pologne. Le règlement européen Dublin II stipule que le 1er pays traversé doit examiner la demande d'asile. Les aléas des prises d'empreintes font donc office de désignation du pays d'accueil d'un réfugié, au mépris de motifs humains (famille), linguistiques ou sanitaires (camps insalubres). La Pologne est responsable de l'instruction de sa demande d'asile sauf si la France s'en saisit, ce qu'une clause du règlement permet pour motifs humanitaires.

Arsan est renvoyé en Pologne et incarcéré 1 mois. Libéré, traumatisé par ce périple, il fuit chez des amis en Russie, où il est victime de violences policières en raison de ses origines caucasiennes. En insécurité, il se résout à retourner en Tchétchénie. Après de nouvelles menaces sa famille l'aide à repartir, train, camion. Traumatisé par sa précédente expérience il voyage caché, sans voir les pays traversés, espérant ne pas se faire contrôler avant la France et arriver jusqu'à Lyon. Déposé à Valence, son oncle le récupère. Il dépose une demande d'asile à Lyon. 9 mois pour qu'Arsan puisse enfin se sentir en sécurité... et déposer une demande d'asile... qui sera refusée. Il dépose un recours... Il attend encore !

Février 2008 : Arsan comme 90% des réfugiés est toujours un "sans papier" !

Actuellement, en France et à Saint-Etienne

Le nombre de demandeurs d'asile, notamment tchétchènes et Ingouches a connu une brusque accélération. Une trentaine de familles avec enfants sont arrivées et vivent dans des conditions très précaires : quelques unes sont hébergées de 21 heures à 14 heures par le 115 et La Fontaine mais dans la rue de 14 heures à 21 heures. Ceci montre que, contrairement aux discours officiels, des Tchétchènes continuent à fuir leur pays pour des raisons assez puissantes pour affronter l'incertitude de leur sort dans les pays de l'Europe de l'ouest et en France notamment. En Tchétchénie et dans tout le Caucase, il n'y aura pas de paix sans justice

¤ Pour demander au gouvernement français, à l'Union Européenne, au Conseil de Sécurité de l'ONU de faire pression sur Poutine afin d'obtenir :

- le retrait des forces armées russes et de véritables négociations politiques sous contrôle international.

- La protection des civils et l'accès libre aux organisations humanitaires dans tout le Caucase.

- La mise en place d'un tribunal international pour juger des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

¤ Pour demander au gouvernement français d'accueillir dignement les réfugiés du Caucase à Saint-Etienne et dans toute la France au lieu de les renvoyer en Pologne ou en Russie.

Tchétchénie :

Rassemblement Vendredi 22 février à 16 h

Statue de Jean Jaurès

Place Jean Jaurès à Saint-Étienne