Le combat pour la défense et le développement du service public continue

Lettre de la Convergence pour la défense et le développement des services publics



Cher(e)s ami(e)s,

Le combat pour la défense et le développement du service public continue dans ce qu'il peut avoir de plus concret.

Effectivement, cette lutte qualifiée "d'arrière garde" ou "passéiste" par ceux qui rêvent de les voir s'ouvrir aux marchés - et donc d'en tirer les bénéfices les plus juteux - est le fruit des conséquences dramatiques constatées sur la vie quotidienne de l'ensemble des citoyen(ne)s et en premier lieu des plus fragiles.

Par exemple :

- Conséquences sur la santé.

Avec la raréfaction des services hospitaliers (notamment chirurgie et maternités) dans de très nombreux sites de proximités, l'extension des zones blanches et l'application des restructurations sans réelle transparence ni réelle démocratie.

Avec l'instauration des franchises médicales, dont les ministres en charge du dossier minimisent l'impact en proclamant que celà ne représente "que quelques euros" par malade, oubliant alors que c'est à rajouter aux déremboursements de nombreux médicaments, à l'augmentation des consultations médicales, des forfaits hospitaliers etc... transformant de fait le malade en coupable et modifiant notre protection de santé basée sur la solidarité (cotiser selon ses moyens, se soigner selon ses besoins).


Et plus globalement en modifiant le système de santé global, dans une logique obsessionnelle de faire baisser les dépenses collectives en affichant cette politique rétrograde par des termes du genre " moderniser l'hôpital", avec une "meilleure valorisation des ressources humaines" et une autre « répartition des charges entre solidarité et responsabilité ».

Pourquoi ?? Et bien pour lutter « contre la fraude et les abus ». Ajouter à cette énumération indigeste le fait qu'Il faut s'attaquer au « financement de l'assurance maladie » en mettant en place des mécanismes de « stabilisation automatique » et vous aurez compris qu'il ne s'agit pas de trouver des recettes supplémentaires en s'interrogeant par exemple sur la baisse des cotisations patronales, mais belle et bien de s'inscrire toujours plus dans une logique de déremboursement, de forfaits, de franchises et d'amplification d'un système assurantiel.

Revue Générale des Politiques Publiques :

produit par un « Conseil de la Modernisation des politiques publiques »

Sur ce site vous pouvez trouver un dossier sur « Les orientations sur les grandes politiques d'interventions économiques et sociales » :

- Conséquences sur la possibilité de se déplacer et donc sur l'aménagement du territoire avec des gares et des arrêts supprimés, des voies peu ou pas entretenues qui entrainent des voyages de plus en plus longs mais également dangereux.

Derrière l'affichage médiatique d'un TGV allant toujours plus vite se cache une véritable politique de désertification des territoires jugés non rentables par la SNCF, ajoutant de fait à des wagons de 1ère et seconde classe, une troisième catégorie, celle qui ne s'arrête plus ! Vous devez être nombreux à en avoir fait l'usage quand vous décidez de prendre un billet de train par exemple pour aller du Limousin en Côte d'Or, le trajet le plus "direct" en terme de temps et de conford est de passer par Paris !

Ajouter à celà la fermeture des gares "Fret" et ses conséquences à la fois sur la dangeurosité des routes et sur la problématique environnementale, et vous comprendrez que l'affichage des grenelles en tout genre est purement symbolique.

- Conséquences que nous vivons au quotidien (fermetures de classe, manque d'entretien du réseau EDF/GDF, pénurie de logements sociaux, accès réduit aux services de communication, de justice, de services sociaux etc..) sont vécues également, voir même doublement par le personnel qui en a la charge.

En tant qu'usager bien sur, mais également en tant que salarié dont le statut est de plus en plus attaqué, précarisé, et où la pression de la hiérarchie devient la règle. Rappelons-nous l'histoire du facteur de Creuse qui était menacé de sanction parce qu'il n'avait pas respecté le tempo imposé par "client" et qu'il s'était permis la grande faute de tisser du lien social en rendant service à une personne agée et isolée en lui apportant ses médicaments.

C'est dans la conscience du vécu de ces situations que nous luttons tous pour le service public. Convaincus qu'il s'agit bien d'une bataille fondamentale en ce qui concerne le "bien commun", l'environnement et les valeurs de solidarité et d'égalité.

C'est dans cette optique que nous voulons toujours plus de convergences entre les différentes luttes, entre les différents acteurs, entre les différents territoires.

C'est également pour cela que nous intervenons dans le débat électoral des prochaines municipales et cantonales par la campagne d'exigence de service public par les moyens locaux ou nationaux qui nous semblent les plus appropriés, comme dernièrement en Creuse avec un débat sur l'eau, l'assainissement et le retour en régie publique, dans le Gers sur la santé, Montpellier sur la thématique générale du service public, dans l'Herault sur les transports, en Haute-Vienne sur l'école, dans l'Ain à Belley sur l'hôpital, en Gironde et à Paris contre les franchises médicales ... (quelques autres exemples en pièces jointes).

Fraternellement,
Christian Nguyen (Pour Convergence)

Site internet : http://www.v-s-p.org